Claudia Vogt, cheffe de projet à Sanu à Bienne, entreprise de formation et conseil pour un développement durable: «Les abords de routes, les jardins et les parcs reprennent des couleurs. Ce qui fait plaisir à la plupart des citoyennes et des citoyens, signifie beaucoup de travail pour les services de l’entretien.
Depuis 2001, il est interdit d’utiliser des herbicides sur les routes, les chemins, les terrasses et autres surfaces grises pour lutter contre les «mauvaises herbes». Cette interdiction découle du fait que ces surfaces ont une infrastructure stabilisée ne présentant pas de couche d’humus à laquelle les principes actifs des herbicides pourraient se lier. Par conséquent, ces derniers risquent fortement d’être entraînés dans les eaux superficielles par ruissellement et de s’infiltrer dans la nappe phréatique.
Les collectivités peuvent montrer l’exemple et sensibiliser la population à l’entretien écologique durable.
Avant de prendre des mesures alternatives, il est important de se demander si la végétation indésirable pose réellement problème. Par exemple pour la sécurité des usagers du trafic, l’écoulement de l’eau ou le revêtement du sol. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un problème purement esthétique qui peut être résolu avec un peu de tolérance.
Eliminer les mauvaises herbes à large échelle est fastidieux, cher et inutile sur de nombreuses surfaces. Faire preuve de tolérance permet de s’épargner du travail. L’expérience montre qu’avec le temps gagné grâce à un entretien extensif sur certaines surfaces, il est possible de créer des aménagements verts qualitatifs à d’autres endroits.
Dans ce contexte, les collectivités ont un rôle important à jouer. Elles peuvent montrer l’exemple et sensibiliser la population à l’entretien écologique durable.»