Raffaele Poli, Observatoire du football, CIES, Neuchâtel: «Nous avons récolté des données sur les transferts payants de ces dernières années. A partir ce ça, nous avons essayé d’expliquer quelles sommes ont été dépensées en discutant avec les acteurs du marché.
Ces données prennent en compte, entre autres, l’âge du joueur, son poste – les attaquants, normalement, ont une cote plus grande que les défenseurs ou les gardiens, car ils marquent des buts. Parmi les autres critères: s’ils jouent pour un grand club ou pas, en équipe nationale; comment évoluent leurs carrières. Quand nous avons mis tout ça ensemble, nous arrivons, en partie, à expliquer les différences entre les joueurs.
Nous arrivons à des corrélations de 86% pour les cinq grands championnats (Angleterre, Espagne, Allemagne, Italie et France), Ce qui montre que les critères que nous avons sont aussi ceux pris en compte par le marché. Celui-ci est très rationnel, mais certains cas précis sortent des canevas.
Kylian Mbappé (transféré pour plus de 200 millions de francs), est un joueur que nous estimions à 100 millions. Il n’avait pas fait assez de matches pour que notre modèle puisse l’anticiper. Paris Saint-Germain croyait dans ses moyens. C’est un cas exceptionnel.»