TROIS QUESTIONS À…
- Anne-Lise Schweizer, présidente du foyer d’accueil Arabelle, à Genève
Existe-t-il un profil type de la femme accueillie en foyer?
Ce sont souvent des femmes isolées qui n’ont pas de proches susceptibles de les héberger. Actuellement, sur les 18 femmes accueillies au foyer, 17 sont étrangères et ne maîtrisent pas la langue française. Et aucune d’elles ne travaille.
Si la violence domestique existe dans tous les milieux sociaux, y compris très aisés, il est clair qu’une femme qui a des revenus peut y échapper plus vite. Elle a les moyens de prendre un avocat, trouver un autre appartement etc. Lorsqu’une femme dépend de son mari, elle n’a souvent pas de ressources pour le fuir.
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Les maris ou compagnons violents sont désormais invités à venir au foyer…
C’est très nouveau dans notre foyer, on les reçoit...