Le polar se porte bien en Suisse romande, très bien même. Mais où sont les femmes? Pourtant, des signatures féminines, il y en a d’excellentes: Marie-Christine Horn, Olivia Gerig, Marie Javet… Mais elles ont le crime discret, nos tueuses de papier, loin des locomotives que sont Nicolas Feuz et Marc Voltenauer.
La pionnière
Curieusement, c’est une femme qui a ouvert la voie, Corinne Jaquet: «Je suis la grande sœur des auteurs actuels», sourit la Genevoise. «Quand j’ai commencé, en 1997, j’étais à peu près seule à faire du polar en Suisse romande. Le roman policier était encore considéré comme de la sous-littérature. Le fait que je sois une femme n’arrangeait rien, au début, j’étais mal vue».
En 20 ans, tout a changé. Le polar a acquis ses lettres de noblesse, de nombreux auteurs s’y essayent, tous les éditeurs s’y engouffrent à l’exemple des éditions Favre, nouveau venu sur le marché...