«Je suis en pleine réflexion. J’ai envie de fermer ma structure d’accueil le jour de la grève des femmes. Mais si je le fais, des parents pourraient se retrouver dans une situation délicate, sans solution de garde pour leurs enfants.»
Patricia Reichen, directrice de la crèche privée de l’Amitié, à La Chaux-de-Fonds, est confrontée à un véritable dilemme. Elle souhaite donner un signal fort lors de la grève nationale des femmes, afin de dénoncer les bas salaires des éducatrices de la petite enfance. Elle aimerait également permettre à ses collaboratrices de participer au mouvement de protestation nationale.
«Mais c’est compliqué. Nous sommes la plus grande structure d’accueil de La Chaux-de-Fonds, nous accueillons 60 enfants par jour. Ce n’est pas facile d’annoncer aux parents qu’il n’y aura personne le 14 juin. Dans tous les cas, si je ne ferme pas ce jour-là, j’organiserai une manifestation tôt le matin devant la crèche...