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Chronique égalité: «On se mobilise malgré la crise»

Jusqu’au dimanche 14 juin, nous donnons une fois par mois la parole aux membres du Collectif neuchâtelois pour la grève féministe. Aujourd’hui, Marianne Ebel ne rien lâche des revendications émises lors de la grève des femmes il y a un an.

13 juin 2020, 05:30
Il y a un an, le 14 juin, la grève des femmes se mettait en marche à Neuchâtel, mais aussi à l'échelle nationale.

Tout le monde s’en souvient: plus de 500 000 femmes, toutes générations, origines, identités sexuelles et statuts confondus, ont répondu le 14 juin 2019 à̀ l’appel des collectifs pour la grève féministe. Jamais Neuchâtel, ni le reste de la Suisse, n’avait connu pareil déferlement violet. Une année plus tard, notre détermination à ne rien lâcher est intacte, car nos revendications sont plus actuelles que jamais.

Le Covid-19 a accentué́ les inégalités tout en montrant avec force à quel point le travail des femmes est vital. Nombre d’entre nous avons cumulé télé-travail, télé-école, garde d’enfants en bas âge, courses pour les personnes vulnérables.

Nous déconfinerons nos colères en chantant et en faisant un bruit d’enfer

Des milliers d’employées de maison, souvent migrantes (avec ou sans papiers), ont perdu leur emploi. La précarité́ s’est renforcée et elle se conjugue largement au féminin. Mais en quelques semaines de pandémie, on a vu aussi – seul point positif de ce virus – que la planète se porte mieux quand cesse tout ce qui n’est pas essentiel à la sauvegarde de nos vies.

Fortes, fières et pas prêtes à nous taire

Ce dimanche dès le matin, nous ferons grève à̀ la maison pour revendiquer une diminution et un partage du temps de travail, sans diminutions des revenus dont dispose la famille. Dans le respect des gestes barrières, nous occuperons aussi l’espace public pour défendre ensemble nos exigences et notre volonté́ de tourner le dos au vieux monde. A 15h24 précises, heure symbolique à partir de laquelle les femmes ne touchent plus de salaire pour leur travail, nous déconfinerons nos colères en chantant et en faisant un bruit d’enfer: dans toute la Suisse, où que nous soyons, dans la rue ou sur nos balcons!

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