Interprètes ou auteures-compositrices-interprètes, les femmes occupent une place de plus en plus importante dans la chanson française. Leur rôle évolue. Mais, comme l’écrit la sociologue française Cécile Prévost-Thomas, «dans leur grande majorité, celles-ci demeurent toujours largement méconnues du grand public et l’image de la chanteuse qui perdure dans l’imaginaire collectif est toujours celle de la muse».
Jusqu’à la deuxième moitié du 20e siècle, la femme est avant tout une interprète. Les plus célèbres – citons Fréhel et Edith Piaf – se sont certes émancipées dans leur vie privée. Leurs chansons sont toutefois écrites par des hommes dans un monde musical – producteurs, directeurs de maison de disques, promoteurs de concerts, etc. – essentiellement masculin. Il l’est toujours.
Et quand, en 2005, la FNAC publie un classement des 100 plus belles chansons françaises de tous les temps, seules 18 sont interprétées par des femmes, relève Cécile Prévost-Thomas. Et trois sont l’œuvre...