Au soleil, loin du quotidien, vous profitez de tout en ne vous occupant de rien, les deux mains accrochées à l’aventure, votre sac rempli de livres et de carnets à remplir. Ah, les vacances! Du moins telles qu’on les rêve…
Si ce n’était le Covid, les enfants ébranlent déjà passablement les plans de farniente sur une chaise longue. Mais il faut savoir regarder le verre d’apéro à moitié plein avec deux glaçons, et observer à quelle vitesse les garnements progressent au contact d’un autre environnement, d’autres enfants, situations, rythmes et bien d’autres moments partagés.
Ma pétolette a fait plus de brasses que je n’ai lu de lignes, m’a répété plus souvent qu’à mon tour «non maman, je fais moi», et a appris à régler seule les conflits avec ses copines, à l’aide d’un «après toi c’est moi» bien senti. Au point, presque, de regretter de ne plus l’avoir tournicotant comme un satellite autour de moi.
Jusqu’à ce que, en jouant dans le lac, elle me prenne par la main et me chuchote, en retournant sur la plage pour saisir une bonne poignée de sable: «Viens, on va faire une blague à papa. Je vais lui faire un gâteau, mais on lui dit que c’est de la merde!»
Euh, au niveau de ton vocabulaire, on n’a pas progressé bien trop vite, là, non?