Au milieu de la nuit, dans la «pampa» landaise. De chaque côté de la route, des kilomètres de forêt. Aucun lampadaire. Seulement les phares de la voiture, malheureusement rendue indispensable dans cette région éloignée de tout.
Dans le ciel, des milliards d’étoiles dont l’éclat n’est pas altéré par les activités humaines. Au bord du chemin, un faon se redresse. Plus loin, c’est un lièvre qui s’échappe. Plus tard, mon sommeil sera accompagné par le chant des criquets, avant que les coqs du village ne me réveillent.
C’est en me retrouvant entourée par cette nature que je me suis vraiment rendu compte, à mon échelle, de l’ampleur des dégâts humains sur la planète. Je n’avais pas vu autant de moustiques écrasés sur un pare-brise depuis très longtemps.
Coïncidence: quelques jours plus tard était rendu public un rapport de 1600 pages approuvé par 130 gouvernements. Il prouve le déclin global de la nature, à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction.
Heureusement, ce rapport dit aussi qu’il n’est pas trop tard pour agir, si nous le faisons dès maintenant à tous les niveaux, du local au mondial. De quoi clouer le bec à tous ceux qui ne veulent pas modifier leurs habitudes, sous prétexte que ça ne changera rien. Tous ensemble, nous pouvons faire plier ceux qui ont un intérêt au statu quo.