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Une femme sur un sofa

Petit retour sur l’histoire belge de la semaine. Elle tourne autour de deux fauteuils et un sofa. Et elle ne fait pas sourire Daniel Droz.

10 avr. 2021, 05:30
AirDutemps-DanielDroz

C’est l’histoire belge de la semaine. Mais elle ne prête pas à sourire. Deux fauteuils, un divan, deux hommes, une femme. Les flashes crépitent. Les deux mâles s’installent sur les sièges qui leur sont, semble-t-il, destinés. «Hmm?», fait la dame, dont le geste des bras trahit le désarroi. Ne sachant où se placer, elle se résout à s’asseoir sur le sofa, un peu en retrait.

Recep, Charles et Ursula: le scénario d’un couac monumental. Aujourd’hui, chacun se renvoie la balle. Ou, plutôt, s’appuie, à défaut de dossier, sur le protocole. Et tant pis pour Ursula!

Sur son divan, elle apparaît telle la secrétaire de service à qui on confie des tâches secondaires. Prête à prendre le PV ou à servir le café, si nécessaire. Une image qui renvoie à un passé encore trop présent.

Une scène dévastatrice. Pas pour Recep. On connaît le personnage et ses inclinations patriarcales. Pour Charles et les institutions qu’il incarne, c’est plus gênant. Il semble cautionner son acolyte d’un jour. Pas un geste envers son égale.

Cette histoire belge – Charles est citoyen du plat pays – a déjà son petit nom, «Sofagate». Bruxelles est en ébullition.

Je pense à Louise. Egérie de la Commune de Paris, dont on célèbre les 150 ans ces temps-ci, elle a lutté aux côtés des hommes. En 1871, malgré les idées reçues aujourd’hui, il n’était pas encore question d’égalité. Mais — pourquoi ne pas le penser? — Louise Michel ne serait pas fière de Charles Michel.

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