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«Un virus de classe», l’air du temps de Thierry Brandt

Pour certains, la pandémie de ce que vous savez est venue s'ajouter à d'autres catastrophes. Découvrez la chronique "Air du temps" de Thierry Brandt.

10 juin 2020, 05:30
AirDutemps-ThierryBrandt

Parce qu’elle est planétaire, la pandémie de ce que vous savez donne l’impression d’être égalitaire, de toucher tout le monde sans distinction de classe, de couleur de peau et de niveau d’instruction. Mais ce n’est pas le cas. Selon que vous soyez puissant ou misérable, vous n’avez pas les mêmes chances d’échapper au virus.

Cette lecture «marxiste» de la situation, l’essayiste Naomi Klein la décrit dans un récent entretien au «Monde». Elle distingue d’une part ceux qui ont expérimenté une «pandémie de luxe», en restant chez eux, en se faisant livrer tout ce qu’ils voulaient et en se divertissant sans fin grâce à Netflix et aux réseaux sociaux. D’autre part, il y a «ceux qui font tourner le monde», les «travailleurs essentiels» qui ont bossé plus dur que jamais. Pour ces derniers, une catastrophe s’est ajoutée aux autres: «il y a les inégalités, la pauvreté, le racisme, et par-dessus tout ça, le coronavirus».

Nul besoin d’être une intellectuelle ou un gauchiste patenté pour évaluer la pertinence de cette analyse et les dérives du capitalisme: nous sommes une majorité à la partager. Dès lors, que faire?

Dans cet entretien comme dans ses livres, Naomi Klein esquisse des solutions. Un exemple parmi d’autres en matière d’école: «Si nous craignons que les salles de classe soient surpeuplées, nous pourrions embaucher plus d’enseignants, nous pourrions envoyer les enfants à l’école en faisant des roulements, nous pourrions développer l’éducation en plein air…» Intéressant, non?

Qui aura le courage, chez nous, au-delà des gestes de solidarité, de porter jusqu’au bout de véritables solutions alternatives?

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