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«Un CV pour être élu», l’air du temps de Frédéric Mérat

Comment présenter les candidats aux élections communales neuchâteloises? Découvrez l'«Air du temps» de Frédéric Mérat.

15 oct. 2020, 05:30
AirDutemps-FredericMerat (3)

«Ils devraient nous envoyer leur CV. C’est quand même nous leur employeur.» Cette remarque frappée au coin du bon sens, un ami me l’a faite alors que nous devisions des prochaines élections communales neuchâteloises. Habitué des lettres de motivation et autres entretiens d’évaluation comme beaucoup d’entre nous, cet ami sait de quoi il parle. Décrocher un job n’est pas une sinécure.

Est-ce la faute à la crise des vocations? Aux filtres mis en place par les partis politiques? Nous élisons nos représentants sur la base de dossiers plutôt minces. Il faut souvent se contenter d’un nom, d’un âge, d’une profession. D’un credo résumé en une ou deux phrases.

Certains ont l’avantage de la fameuse prime au sortant. On connaît leur visage et quelques-unes de leurs actions. Mais de bilan, point! Ceux qui briguent une réélection se retranchent derrière une gouvernance collégiale. Pourtant, ce collectif fait aussi l’impasse sur l’exercice. En tout cas de manière simple et intelligible.

Ce manque de transparence fait le lit des intrigues. On l’a vu avec la mise en cause d’une conseillère communale à Neuchâtel. Il a fallu ce coup bas pour une amorce d’inventaire de sa conduite des affaires. Ses collègues ont jusqu’ici été épargnés.

Alors oui, un curriculum vitæ, c’est une bonne idée. L’électeur doit connaître les compétences professionnelles et humaines des candidats. Quitte à se tromper, comme tout embaucheur.

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