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«Un balai dans… la poche», l’air du temps de Bérénice L’Epée

Changer de balai, une aventure étrange. Découvrez l’«Air du temps» de Bérénice L’Epée.

13 oct. 2020, 05:30
AirDutemps-BéréniceL'Epée

Ça faisait peut-être quinze ans que je traînais mon balai, tête et manche en plastique noir, avec un bras télescopique. Mais en moins de deux jours, le mécanisme hautement sophistiqué du manche s’est enrayé et la brosse, défigurée par les années de labeur, s’est emmêlé les poils dans une crotte de chat indûment déposée. N’appréciant pas étaler les étrons félins en faisant le ménage, qui plus est de manière aléatoire avec un bras démantibulé, je décidai d’en acheter un nouveau, sans dispositif susceptible de se désenchevêtrer, et en bois (suisse), pardi!

Je me rends dans un supermarché spécialisé dans le bricolage maison où je crois trouver mon bonheur. Certes, balais il y a: en paille de riz, en soie de coco, plat, d’extérieur, en plastique… mais surtout en pièces détachées. J’opte pour une tête en hêtre (suisse) «avec crins», dont je ne saurai jamais si ce sont des crins de végétaux, de chevaux ou de girafes.

Je me tourne alors vers les manches. Je regarde d’un air soupçonneux les télescopiques, maudits mirages du mieux vivre, et trouve enfin ceux en bois. Problème, il n’y a pas de tête de vis au bout. Ni à l’autre, j’ai vérifié!

Mais je ne me laisse pas abattre, à côté, il y a un autre supermarché avec un étage pour la maison, très chic. Bien que savamment dissimulé, le rayon des basses besognes possède l’objet de ma convoitise: un bras en frêne (suisse), et orné de sa tête de vis!

Miracle du progrès, les deux parties s’imbriquent. Mon balai dans… la poche, je rentre faire mon ménage.

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