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«Un 14 Juillet détonant», l’air du temps de Sophie Winteler

«Un 14 Juillet détonant», découvrez la chronique «Air du temps» de Sophie Winteler, rédactrice en chef adjointe.

14 juil. 2020, 05:30
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«On t’envoie à Paris pour couvrir le bicentenaire de la révolution en photos». Trop bien, Paris, 14 juillet 1989, une fête exceptionnelle, un défilé-opéra de 3 heures le long des Champs-Elysées orchestré par Jean-Paul Goude et des feux d’artifice pour colorer la Tour Eiffel… Des feux d’artifice et des pétards… Cocktail d’enfer!

Paris oui, mais pas dans ce boucan. Je n’ai jamais supporté pétards et détonations. Un traumatisme d’enfance, voire de naissance. Le 1er août, je l’ai vécu petite planquée dans la baignoire (vide) avec mon chien en attendant que ça passe. Et voilà que le rédacteur en chef de l’époque envoie la jeune photographe de feu «L’Express» en terrain miné.

Place de la République, j’ai abandonné mes appareils à une amie pour mieux me boucher les oreilles! Mis une heure à arrêter de sursauter à la moindre détonation. «Embarquée» avec 5000 journalistes et photographes, il m’a fallu jouer des coudes sur les plateformes dédiées aux médias afin d’immortaliser défilé, fête et deux gosses dormant comme des anges au pied des barrières.

Fête sans public

Trente et un ans après, le 14 Juillet parisien sera «sobre, en résonance avec la gravité du moment», paroles de président. Une cérémonie raccourcie place de la Concorde remplacera le défilé militaire des Champs, les avions voltigeront, les feux assourdiront… Pour qui en fait? Pas le public, puisqu’il ne sera pas convié et même interdit. De la fête XXL à la sobriété, passent les années… Mais je déteste toujours autant les pétards.

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