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«Train fantôme», l’air du temps d’Anouchka Wittwer

Elle est là, la période des bilans de fin d’année… Alors 2020, c’était comment? Découvrez l'«Air du temps» d’Anouchka Wittwer.

30 déc. 2020, 05:30
AirDutemps-AnouchkaWittwer

Qu’est-ce qu’on l’attend ce moment, comme un Neuchâtelois trépigne d’impatience quand approche fin septembre ou un Jurassien perd les eaux – pour autant qu’elle ait pu rentrer – quelques jours avant le Marché-Concours: la période des bilans de fin d’année.

C’est parti, on introspecte, on inspecte, on prospecte, et généralement on suspecte que bon, si on avait un peu mieux anticipé, on aurait eu un meilleur bilan. Pas grave, on reporte les objectifs à l’année suivante et on fait quand même tinter les verres à champagne (mais pas à plus de cinq personnes, ou dix si vous avez une quinte flush, sauf si vous êtes passé par la case prison. Uno).

Et c’est valable pour les entreprises comme pour les quidams. Cela dit, curieusement cette année, les aficionados de rétrospectives sont assez évasifs, voire silencieux.

Ben alors, c’est quoi le bilan de 2020? «Qu’est-ce que j’ai fait d’cette année», dirait presque Patrick Bruel. «J’ai pas flotté tranquille sur l’eau / J’ai pas nagé le vent dans l’dos», nous non plus Patrick, nous non plus, d’ailleurs 2020 nous a plutôt maintenu la caboche immergée jusqu’à plus de souffle.

S’est ensuivie chez certains une irrigation du cerveau défaillante qui a conduit à l’écoute intempestive de Patrick Bruel. Et puis d’autres se sont assis sur un rocking-chair pour regarder le train passer en soulevant des nuages de poussière qui piquent les yeux. Et c’était sûrement la meilleure option.

Faisons comme si 2020 nous était passée sous le nez et qu’on n’était pas monté dans le wagon. Certains l’ont fait et ne sont jamais revenus. Nous, on est toujours vivants. Accrochons-nous à ça, finalement c’est déjà pas mal. Mais j’entends déjà le sifflet du contrôleur… Qui monte pour 2021?

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