J-2. Enfin, la fin! On connaîtra dimanche qui parmi les têtes de vainqueur qui parsèment nos rues aura décroché le précieux ticket fédéral. On saura ainsi si la Suisse penchera encore à droite ou si elle aura viré à bâbord. Si une vague verte aura englouti le Parlement. Et si les femmes prendront davantage de places, sans pour autant user de «womanspreading».
Les sondages auront-ils flairé juste? Les analystes auront-ils imaginé le bon scénario? S’apprêtent-ils à se tromper comme avec Donald Trump en 2016? En fait, fait-on trop de pronostics? Allez, j’en fais juste un petit dernier, personnel.
Je parie – sans trop me mouiller – que celle qui va drainer le plus de voix, ce sera l’abstention. En 2015, seuls 48,5% des électeurs potentiels ont rempli leur «devoir». Dérisoire, surtout si l’on y ajoute celles et ceux qui habitent la Suisse depuis des lustres sans détenir le passeport à croix blanche. Cette année encore, une bonne moitié des détenteurs de la carte électorale devraient la jeter au vieux papier.
Qui sont ces adeptes du silence? De – jeunes – fainéants? De simples désintéressés? De pauvres désillusionnés? Alors qu’il y a urgence pour le climat, il est difficile d’envisager une réforme profonde du système par les urnes. Certains mouvements comme Extinction Rebellion ont choisi la voie de la désobéissance civile. A tort ou à raison?