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«Tenerife, Honduras, Rome, Môtiers», l’Air du temps d’Eric Lecluyse

Voyager sans avion, c’est d’abord un voyage intérieur vers une autre conception des vacances. Découvrez la chronique «Air du temps» d’Eric Lecluyse.

09 oct. 2019, 05:30
Eric Lecluyse.

Je reprendrai l’avion. Mais pas tout de suite. Comme beaucoup, je veux limiter les risques climatiques liés au transport aérien. Longtemps, la seule question qu’on se posait était de savoir comment dégoter un vol dégriffé. Aujourd’hui, on se demande d’abord si on peut faire sans. Tant mieux. Mais la réponse est souvent non, hélas.

Les amis de Greta peuvent-ils aider?

J’ai envie d’Espagne et de son soleil en ce début d’automne. Sans passer par la case aéroport, ça voudrait dire quinze heures de voyage, minimum. Avec une escale et beaucoup de fatigue en voiture, ou au moins trois correspondances et une note salée en train. L’avion serait trois fois plus rapide et deux fois moins cher que le rail.

Je voudrais découvrir l’Amérique centrale. Même en posant de très longues vacances, difficile d’imaginer y aller en bateau, sauf à embarquer sur l’un de ces navires de croisière monumentaux pas moins polluants que des Airbus. Je pourrais aussi demander aux amis de Greta Thunberg qui lui ont fait traverser l’Atlantique si je peux embarquer à mon tour sur leur voilier. Mais j’ai le mal de mer sur ces esquifs, et on n’a pas été présentés.

Pour ces vacances, ce sera donc Rome. En me débrouillant bien, le voyage ne sera pas plus cher qu’en avion, ou à peine. Le dépaysement sans avion et sans se ruiner n’est donc pas un mythe. Mais il faut accepter que tout n’est plus possible.

Oublier les horizons lointains cinq fois par an que la publicité nous vend pour d’autres rêves plus proches, plus harmonieux. Moins de week-ends mojitos à Barcelone, plus de dimanches absinthe à Môtiers. Et à vélo, il paraît que c’est encore mieux…

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