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Sortie de boîte ou lit de ouate

On lutte pour que les parois ne se rapprochent pas trop et pour que le couvercle ne se referme pas. Notre journaliste Frédéric Mérat déboîte.

12 mai 2021, 05:30
AirDutemps-FredericMerat (9)

Vous aimez aussi les boîtes? Je ne vous parle pas de ces lieux fermés où l’on s’entassait pour ne pas passer seul le seuil du petit matin. Mais bien de l’objet qui tient dans le creux de la main ou qui occupe le terrain à la salle de bains. Celui qui donne l’impression de domestiquer sa vie ou de pouvoir enserrer son essence.

Ces contenants existent en toutes les grandeurs et couleurs, pour tous les goûts et besoins. Cela tombe bien, car les magasins sont pleins de ces machins-là. On en vient à ranger des boîtes dans des boîtes, tant on ne sait plus trop quoi mettre dedans. Pressé par la matière sédentaire, on est pris d’une envie: se faire la malle.

«Non, on ne me mettra pas dans une case!» En se disant cela, on lutte pour que les parois ne se rapprochent pas trop et pour que le couvercle ne se referme pas. Nous manquons d’air. Et, en même temps, nous avons besoin d’un repaire.

Je ne sais pas quels sont les vôtres, de repères. Dans mes affaires, il y avait une petite boîte en carton. Je me souviens de la matière et de l’odeur. Cet écrin de simplicité renfermait une figurine en bois dans son lit de ouate. Le cadeau fait main d’un parent pour dorloter son enfant, dans un autre temps.

Le plus précieux est le souvenir de cette boîte. Et ce qu’il inspire. Puissions-nous oublier un peu notre cocon et le partager avec autrui. Pour l’aider à s’endormir, grandir et sortir à son tour de sa boîte.

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