«Sorti du contexte», l’air du temps de Julie Pellaux

Il est des phrases qu’on ne peut pas mettre dans toutes les bouches, ni dans toutes les oreilles, et d’autres qu’on ne peut pas sortir de leur contexte. Du moins, sans se confondre en explications fumeuses, abracadabrantes, souvent infructueuses. A nous faire rougir.

Par exemple, comme l’autre jour, lorsque ma pétolette a débaroulé à la cuisine, alors que je prenais le café avec une amie, pour me demander: «Maman, je peux aller manger mon croissant dans ma cage?» Explications confuses, joues carmin: «Ahaha… euh… non, je préfère que tu le manges à la cuisine et pas dans ta cage. Euh, pas dans le salon je veux dire, où tu as fait une prison en coussins sur le canapé parce que tu joues au chasseur et des fois tu as le rôle du gibier», (je reprends ma respiration), «Voilà, voilà» (gêné). Heureusement que nos amis connaissent la petite facétieuse. Sinon, à nous la vraie cage.

Parce que dans la même matinée, ça a été: «Papa, tu peux me remettre dans le four?» Quand ils jouaient à se transformer en pizzas qu’ils enfournaient sous une couverture, une fois bien pétries et couvertes de mozzarella et de champignons. Manifestement elle n’était pas cuite. Contrairement à nous.

Julie Pellaux