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"Ruelle obscure", l'Air du temps de Claire-Lise Droz

Découvrez la chronique Air du temps de Claire-Lise Droz.

05 août 2019, 05:30
AirDutemps-Claire-LiseDroz

Il faisait nuit noire. Une amie locloise descend de chez elle pour aller aux Promos. Les lumières de la fête sont encore loin. Elle emprunte une ruelle obscure et soudain voit devant elle cinq jeunes.

«Une bande de jeunes, de nuit, en plein soir des Promos en plus… J’étais là en face d’eux avec les jambes qui flageolaient.» L’un d’eux lui lance: «Bonsoir madame!» Déjà, c’était poli! Il continue: «Attention à vous. Vous savez qu’il y a une fête en ville? Prenez garde à vous et surtout à votre sac à main.»

Notre Locloise en déduit que c’était du persiflage et qu’elle allait passer un mauvais quart d’heure. Mais pas du tout: «Celui qui me parlait m’a tenu compagnie jusqu’au centre-ville.» Il me dit: «Voilà madame, bonne soirée à vous. Amusez-vous bien, mais prenez garde à vous!» Elle lui sert la main en le remerciant chaleureusement.

Quelles têtes avaient-ils? «Je ne peux même pas dire. Tu avances, tu as peur. Mais ils étaient à visage découvert. Des petits jeunes qui allaient faire la fête aux Promos. Comme moi! C’était génial!»

Coup de chance? Esprit des Promos flottant sur la ville?

Comme quoi toute généralité (petits jeunes dans ruelle obscure égal situation à fuir) a des exceptions. Heureusement.

Le monde n’est pas en noir et blanc: n’oublions pas les cinquante nuances de gris. Sinon, on en arrive à des âneries du genre: Le Locle c’est nul, Zoug c’est le top. Ou bien, plus marrant: la soupe à l’oseille, c’est pour les demoiselles, la soupe à l’oignon, c’est pour les vieux garçons.

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