Nous étions là, devant la classe, à côté du bureau du prof. Et nous devions parler en chuchotant, mais de façon à ce que les copains du dernier rang comprennent clairement ce qu’on disait. Pas évident! Mais comme exercice de diction, ça se posait un peu là, j’aime mieux vous dire.
Personnellement, j’en ai d’ailleurs moins profité que je n’aurais dû: on me demande souvent de répéter.
Cependant, il est des cas où la clarté d’élocution est absolument nécessaire: les séries policières, dont je raffole. Pour en goûter le sel, il faut en saisir l’intrigue, savoir qui est qui, qui fait quoi, etc. Or, parfois, c’est un tel charabia qu’on en vient à regretter l’absence de sous-titrage.
Ce n’est pas une question de vitesse, c’est une question de flemme. Articuler, c’est plus fatigant que de marmonner dans sa barbe en mâchant la moitié des syllabes… Sans vouloir remonter jusqu’à Gabin et Ventura, dites voir les comédiens, ça ne vous ferait rien d’apprendre votre métier?
«Les petits meurtres d’Agatha Christie», c’est parfait. Serait-ce parce que le commissaire Laurence et Marlène sont suisses? Non, je rigole. Catherine Frot et André Dussolier sont parfaits aussi dans les polars de Pascal Thomas. Donc, ce n’est pas impossible…
Et c’est la même chose dans la vie quotidienne pour essayer le vivre-ensemble. La moindre des choses serait de comprendre l’autre, enfin, je m’entends, comprendre les mots qu’il dit. Quant à être d’accord, c’est une autre chanson; mais il faut bien commencer quelque part.