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«Rares places au soleil», l’air du temps de Frédéric Mérat

L’espace public n’est pas aménagé pour le farniente. Découvrez la chronique «Air du temps» de Frédéric Mérat, journaliste à «ArcInfo».

04 avr. 2019, 05:30
AirDutemps-FredericMerat

Les jours s’allongent, le soleil se rapproche. L’envie de lézarder pointe. Comme moi, vous avez peut-être profité de moments d’abandon le week-end dernier. Quelle félicité de s’assoupir à l’écart des promeneurs du dimanche!

Lorsqu’un petit air d’été frappe à la porte des citadins, les plus chanceux parmi les oisifs jouissent du confort de leur jardin. D’autres meublent leur terrasse ou leur balcon pour inviter un peu de vitamine D dans leur sphère privée. Mais s’il s’agit de prendre la température de ses congénères en sortant de chez soi, les places sont rares.

Le constat s’impose: l’espace public n’est pas aménagé pour le farniente. Quand ils ne font pas tout simplement défaut, les bancs sont diablement inconfortables. Ce mobilier urbain n’est guère «orienté usager», selon l’expression des officines technocratiques. Sans doute parce qu’ils sont d’abord pensés pour résister aux assauts de la météo et de vandales en manque d’expression. Pour le relâchement, circulez!

Quel repli? Les pelouses de nos jardins publics sont bien trop soignées. Elles feraient pourtant une appréciable couche. Pour un temps seulement, avant de subir le sort du gazon trop foulé.

Si la nuit porte conseil, la sieste n’est pas en reste. A quand les transats et hamacs en libre-service dans nos villes? Juste comme ça, pour que chacun ait sa place au soleil ou à l’ombre.

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