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«Que se cache-t-il sous les jupes des filles?», l’air du temps d’Antonella Fracasso

Un aberrant vide juridique oublie la pratique appelée «upskirting». Aussi étrange qu’il n’y paraît, ce n’est ni une agression sexuelle ni une atteinte à la vie privée. Découvrez l’Air du temps d’Antonella Fracasso

24 sept. 2019, 05:30
AirDutemps-AntonellaFracass

Une femme se promène dans la rue, quand soudain, elle sent une présence derrière elle. Après quelques pas, elle se retourne et aperçoit un individu, pointant son smartphone sous sa jupe. Pas le temps de réagir, le pervers a pris la fuite. Bouleversée, elle veut dénoncer ce comportement immonde. Porter plainte, mais sous quel motif?

A cause d’un vide juridique, cette pratique appelée «upskirting» n’est pas considérée comme un délit dans beaucoup de pays. Pas de contact physique, donc pas d’agression sexuelle. Encore moins d’atteinte à la vie privée car ce geste est commis dans l’espace public. Une aberration? Juste une de plus dans ce monde qui ne tourne pas très rond…

En France, ce n’est que depuis 2018 que «la captation d’images impudiques» est passible d’un an de prison et de 15’000 euros d’amende. Côté suisse, aucune initiative parlementaire pour l’instant.

En mars dernier, un trentenaire a néanmoins été appréhendé alors qu’il filmait sous la jupe d’une femme au Salon international de l’automobile, à Genève. Dans sa caméra, des tas d’images d’hôtesses, filmées sous différents angles. L’individu a été poursuivi pour «violation du domaine secret ou privé au moyen d’un appareil de prises de vues». A aucun moment, les mots agression sexuelle, intimité ou sexe ne déterminent l’infraction.

Domaine secret ou privé, c’est ainsi que l’on nomme ce qui se cache sous les jupes des filles…

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