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«Quand le hasard joue les facétieux», l’air du temps de Vincent Costet

Parfois, ça paie mieux d’avoir une dent cassée que les dents longues, nous raconte Vincent Costet dans «L’air du temps».

20 oct. 2020, 05:30
AirDutemps-VincentCostet

Réunion de «vieux» potes. On ne s’était pas vu depuis… «–  Depuis la Braderie, non?» «– Tu te rappelles? En fin de soirée, celle qui ‘arrachait’ de la monnaie à tout le monde avec sa dent pétée?» «– C’est toi qui étais pété, tu jouais les rabatteurs en promettant du grand spectacle à tous les bourrés!» «– Ces rires… Elle s’y prenait bien, avec sa dent déchaussée, on aurait dit qu’elle était en lévitation. J’avais lâché deux balles pour voir ça. Comment elle s’appelait, déjà? Tu avais pris son numéro, non?»

Quelque chose me dit que je l’ai encore… Je fouille dans mon téléphone. Bingo! La voilà. «– Hé hé, vous savez quoi? Je l’ai! C’est un des premiers contacts de ma liste… Je savais bien que j’avais noté un truc comme ça: A… la Dent!» «– Comment ça, A… la Dent? Tu l’as appelée comme ça, A… la Dent, tu plaisantes?» «– Et comment tu aurais voulu que je l’appelle, hein?» 

«– Voyons voir sa photo sur WhatsApp… Oui, c’est bien elle. Mais attendez un peu… Vous n’allez pas le croire, elle est candidate au Conseil général! Il y a le logo du parti!» «– Tu n’es pas sérieux? La jeune magicienne de la Braderie, candidate!» 

«– Le hasard essaie de nous dire quelque chose, là… On tient le slogan: ‘La politique est une fête!’» «– Et quoi encore? Ça ne t’a pas suffi de jouer les rabatteurs, tu veux être son responsable de campagne, peut-être!»  «– Bande de grands malins. Buvez vos bières, et n’oubliez pas d’aller voter…» 

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