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«Printemps à la fenêtre», l’air du temps de Daniel Droz

En vers, c’est le printemps. Découvrez la chronique «Air du temps» de Daniel Droz.

21 mars 2020, 05:30
AirDutemps-DanielDroz

C’est le printemps. «Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire! Voici le printemps! Mars, avril au doux sourire, mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis!» Victor Hugo manie les mots avec bonheur. On l’imagine ce printemps naissant et qui doit s’étaler jusqu’à l’été.

Ce n’est pas ici un inventaire. Du Prévert quand même. «Une minute de printemps dure souvent plus longtemps qu’une heure de décembre, une semaine d’octobre, une année de juillet, un mois de février.»

Pour ceux qui ont le mal d’aurore. Lautréamont: «C’était une journée de printemps. Les oiseaux répandaient leurs cantiques en gazouillements, et les humains, rendus à leurs différents devoirs, se baignaient dans la sainteté de la fatigue.»

Le printemps se chante aussi. Le grand Jacques, le Bruxellois Brel: «Au printemps, au printemps. Et mon cœur et ton cœur sont repeints au vin blanc. Au printemps, au printemps. Les amants vont prier Notre-Dame du bon temps.»

Et ce printemps, un vers anglais peu recommandable. John Milton: «En cette saison printanière de l’année, quand l’air est doux et plaisant, ce serait une injure à la nature et vraiment dommage de ne pas aller dehors voir sa magnificence et partager sa façon de relier le ciel et la terre.»

Finalement. Verlaine surgit: «Le ciel est, par-dessus le toit. Si bleu, si calme! Un arbre, par-dessus le toit, berce sa palme.» Prisonnier? Non. Mon printemps à la fenêtre.

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