«C’est une erreur de croire qu’on peut résoudre n’importe quel problème majeur avec des pommes de terre.»*
Et il faut bien admettre, a fortiori, que c’est vrai.
Par exemple, bien que l’on puisse, moyennant du fil de cuivre et du fil de zinc, produire de l’électricité avec une patate, jamais un champ de tubercules ne pourra remplacer un champ d’éoliennes.
On ne trouvera jamais non plus de pompes à pommes de terre pour recharger tous les véhicules électriques appelés à pulluler comme des doryphores. Inutile de rêver à cette publicité: «Mettez de la patate dans votre moteur»…
En tout cas, chaque Suisse dévore chaque année près de 45 kg de pommes de terre. Avec une telle consommation, c’est quand même difficile de confier de nouvelles missions aux équipes de Charlotte, Amandine ou Pompadour…
Mais il y a le Röstigraben, me direz-vous! Celui-ci résout-il un problème majeur? Les mauvaises langues diront que oui, les vilaines!
Pour ma part, je constate surtout qu’il en soulève un nouveau: quelle quantité de patates faut-il pour remplir un fossé de rösti? Cet emploi est-il bien pertinent? Ne vaudrait-il pas mieux mettre de la patate dans nos moteurs?
Non, vraiment, c’est une erreur de croire qu’on peut résoudre n’importe quel problème majeur avec des pommes de terre.
*Ainsi commence le chapitre 23 de «La vie, l’univers et le reste», de Douglas Adams. Une lecture de vacances vivifiante, comme vous pouvez le constater.