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«Parentalité coparentale», l’air du temps de Bérénice L’Epée

Bérénice L’Epée a trébuché sur le mot «coparentalité». Découvrez la chute de son «Air du temps».

17 nov. 2020, 05:30
AirDutemps-BéréniceL'Epée

Au hasard d’une lecture, je suis tombée sur le terme «coparentalité», et aussi sur la tête. Pourquoi ajouter le préfixe «co» au mot «parentalité»? Il me semblait, naïvement, que la parentalité suggère de fait un autrui pour devenir bêtement «parent»…

Que ceux qui me prêteraient des intentions rétrogrades s’arrêtent net. On a tout de même le droit de dire que pour devenir «parent», il faut, au moins dans un premier temps, être deux, non? Et qu’on se le dise: ces deux personnes peuvent être homoparentales, ou binariparentales, ou transparentales. Elles peuvent même ne pas avoir produit le fruit de leur coparentalité avec leurs propres gènes (métaparentales?), pourvu que le (ou la, les, un.e) résultat de cette néoparentalité soit encore et toujours chéri.e.s par au moins un.e de ses… ses quoi, en fait? «Coparents»?

Bon, en fait la «coparentalité» est un concept juridique (tandis que la parentalité est un état). Elle désigne le partage des droits de parents désunis (et non pas de «déparents», si jamais…) vis-à-vis de leur enfant.

En gros, on devient coparent, quand on n’est plus un couple. Etre coparent, du coup, ça implique d’être monoparent. Logique! A moins de rejoindre un autre radical familial. On dit alors «recomposé». Mais ça ne dit rien de cette nouvelle polyparentalité acquise. Ne devrait-on pas alors dire «cocoparent» d’ailleurs? Ou «postmonoparent»? Et était-on bien décomposé au préalable? Quoi qu’il en soit, c’est un truc à finir téléparent – très à la mode, par les temps qui courent.

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