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Oui, reparlons du revenu de base inconditionnel!

Dans son «Air du temps», Sylvia Freda évoque la nécessité, selon elle, d’aider le revenu de base inconditionnel à faire son chemin dans les esprits.

03 mai 2021, 05:30
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Et si nous reparlions du revenu de base inconditionnel ou RBI? La proposition tombe à pic: après son refus dans les urnes en 2016, l’idée refait son chemin en Suisse. Le RBI, quèsaco? Une rente mensuelle, suffisante pour vivre, versée à chaque personne, de la naissance à la mort, quelles que soient ses autres rétributions ou sa fortune. De quoi repenser la place du travail dans nos existences.

A quoi ressemblerait un avenir sans RBI? La crise sanitaire fait des dégâts. Nous nous attendons à toujours plus de précarité. La pression pour la baisse des salaires est une cruelle réalité. La numérisation, les big datas, l’intelligence artificielle vont aussi laisser sur le carreau bien du monde: les jeunes, les quinquas et les sexas peu ou pas diplômés, et même celles et ceux dotés d’une solide formation.

A quelques années de leur retraite, d’abord au chômage et économiquement fragilisées, ces personnes toucheront bien moins d’argent à la fin du mois. Et une fois à l’AVS, comme elles étaient dans cette classe moyenne médiocrement traitée, elles envisageront sérieusement une nouvelle vie à l’étranger. La Suisse sera en effet infiniment trop coûteuse pour leur porte-monnaie.

Ou elles resteront au pays, mais cesseront de consommer, tant dans les magasins qu’au resto. Pauvres, elles se replieront sur elles-mêmes, et finalement déprimées, malades, feront grimper les coûts sociaux. Désespérées, elles prendront ce qu’on leur donnera. Encore faudra-t-il qu’elles aient la chance d’être entourées de gens solidaires et généreux.

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