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«Nos apéritifs ont du talent», l’Air du temps d’Eric Lecluyse

L’été, boire ou courir, il faut choisir. Découvrez la chronique «Air du temps» d’Eric Lecluyse.

31 juil. 2019, 05:30
Eric Lecluyse.

Les estivants se divisent en deux camps: les sportifs et les rois de l’apéritif. Les premiers démarrent de bon matin. Ils ont apporté leurs précieuses baskets de compét’ et tout leur matos. Ils se saluent lorsqu’ils se croisent sur les sentiers (solidaires dans la souffrance). Ils ne pensent à rien d’autre qu’au temps qu’il fait (vais-je pouvoir courir ou faire du vélo demain?) et au temps qu’ils font (faudra être «fit» à la rentrée).

Alors qu’à la plage ces forcené(e)s enchaînent un kilomètre de nage et des positions de gainage improbables, les pros de l’apéritif commencent à s’activer. On les croit endormis sur leur drap de bain. Détrompez-vous, ils s’échauffent, ils inventent rêveusement de nouvelles recettes.

De la poésie à base de curaçao, d’armagnac, d’absinthe, d’olives marinées, de verrines parfumées, de crostinis et de légumes anciens grillés. Ils rentrent un peu plus tôt que les autres dans la location de vacances pour donner corps à leurs envies. Et un peu avant 19h, avec la famille, les amis, ils donnent tout, virevoltants, intarissables sur ce petit vin ha-llu-ci-nant qu’ils ont dégoté hier dans une cave, au village d’à côté.

Les uns et les autres se ressemblent. Tous un peu rougeauds à un moment de la journée, à cause de l’effort ou du degré d’alcool. Ils sont tous à la recherche de cette ivresse que les vacances encouragent. Mais avec modération, sinon c’est le claquage assuré (du mollet ou des neurones). A ces héroïnes et les héros de notre été, je lève mon verre. Santé!

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