Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«Naïveté écologique», l’air du temps de Jérôme Bernhard

Découvrez la chronique «Air du temps» de Jérôme Bernhard.

02 avr. 2019, 05:30
AirDutemps-JeromeBernhard

Sans êtres humains, la Terre se porterait-elle mieux? Celui qui répondra avec certitude à cette question existentielle n’est pas encore né, ou pas encore suffisamment mort. Ce que l’on sait en revanche, c’est que subsistent, ici et un peu là, des petits paradis où l’homo sapiens n’a pas totalement posé ses grosses pattes.

Les Galápagos en font partie. Sur ces îles volcaniques au large de l’Equateur, la faune est encore chez elle. L’homme, s’il sait se montrer sage (et quelque peu fortuné), y est invité. Et plutôt cordialement. Iguanes, lions de mer, tortues et autres fous à pattes bleues se laissent approcher et photographier comme s’ils étaient domestiqués. L’humain, cet intrigant inconnu en tongs armé d’un objectif 300 mm et bardé de coups de soleil, ne représente aucune menace pour eux. Sans prédateur naturel, on dit que ces espèces, uniques pour la plupart, sont écologiquement naïves. Donc très vulnérables. Lâchez un chat sur l’archipel et il fera presque autant de carnage qu’une flotte chinoise de pêcheurs illégaux.

Ces derniers jours, l’Armada, soit les forces navales équatoriennes, a repéré 245 de ces bateaux industriellement non naïfs aux portes de la réserve maritime des Galápagos. Ce n’est pas une première. En 2017, des pêcheurs de l’empire du Milieu ont même franchi ses limites et ont fini au cachot. D’autres ont probablement pu passer entre les mailles du filet. Ces navires, affirment les moins naïfs, n’étaient pas pilotés par des chats.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias