«Métiers d’avenir», l’air du temps de Lea Gloor

C’est une statistique qui ressort régulièrement sur les plateaux télé ou dans la presse. En 2017, une étude menée par un think tank californien affirmait que 85% des emplois qui allaient être exercés en 2030 n’existaient pas encore. Le rapport insistait notamment sur des professions où humains et machines travailleraient main dans la main pour «transcender nos limites». De quoi donner des nuits blanches aux conseillers en orientation. Cela dit, certains nouveaux jobs n’ont rien à voir avec la robotisation. Ou en tout cas, pas directement.

En Chine, la profession de «super rangeur» est en plein boom. Le cahier des charges? Organiser les biens et optimiser les espaces de vie de familles fortunées trop occupées à gagner et à dépenser de l’argent pour le faire elles-mêmes. Au Japon, des pousseurs entassent les voyageurs dans les trains bondés. Aux Etats-Unis, des câlineurs professionnels pallient la détresse de clients en manque d’affection.

Des emplois qui, sans être liés aux nouvelles technologies, dénotent un certain malaise et donneraient presque envie de faire comme Annie et Eoin. Ce couple a tout quitté pour devenir le temps d’une saison gardien sur Great Blasket Island, une terre quasiment inhabitée au large de la péninsule de Dingle, à l’extrême ouest de l’Irlande. Là, on s’éclaire encore à la bougie.