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Mariage express

Emanuele Saraceno, journaliste à «ArcInfo», dévoile quelques anecdotes sur la vie de rédacteur sportif.

21 juin 2021, 05:30
AirDutemps-EmanueleSaraceno

Les restrictions sanitaires commencent lentement à se desserrer, mais n’oublions pas que les restaurants ont été fermés à l’intérieur pendant plusieurs mois. En tout cas bien au-delà de la fin du championnat de Challenge League.

Ayant été appelé à suivre la plupart des matches de Xamax, j’ai multiplié les déplacements, le soir, en semaine, en Suisse alémanique. M’étant fait méchamment piéger par la circulation monstre aux alentours de Zurich un vendredi, j’avais dû attendre jusqu’à 2h du mat’ avant de pouvoir me nourrir et me désaltérer (évidemment, les buvettes des stades étaient fermées).

Chat échaudé… La semaine suivante, je pars beaucoup plus tôt pour avoir une chance de grignoter quelque chose avant le match de 20h. Mission accomplie. Je repère près du stade un restaurant mexicain ouvert, qui assure de la vente à emporter.

Une petite dame trapue, la soixantaine bien entamée, m’interpelle en espagnol. Après quelques phrases, je suis obligé de lui avouer que mes maigres connaissances ne sont pas le fait d’une naissance au Mexique (ce qu’elle espérait), mais des restes de quelques cours scolaires et voyages. On continue néanmoins à discuter. 

Quand mes burritos arrivent, je me résigne à avaler quelques bouchées dans la voiture d’entreprise, car, malgré l’ouverture des terrasses, la pluie insistante et le froid ont «oublié» qu’on est fin avril.

Apercevant peut-être mon désarroi, la dame me demande: «Tu veux t’installer à table?» Je suis ravi, le bistrot est vide, mais ma politesse m’oblige à préciser: «Je ne voudrais pas que vous ayez des problèmes avec la police.» La réponse fuse: «Ne t’inquiète pas. S’il y a un contrôle, tu es mon mari!»

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