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«Ma mise à pied», l’air du temps de Luc-Olivier Erard

Découvrez la chronique «Air du temps» de Luc-Olivier Erard.

14 août 2020, 05:30
AirDutemps-LucolErard

C’est un bien laid matin d’hiver. Le corona flotte dans l’air. 
«ArcInfo» dit: «Télétravail». L’instant d’après, tous, ils se taillent. 
Le confinement est décrété, on doit Zoomer pour publier.
Comme le bureau est déserté, moi je décide d’y rester.
- «Si tu veux, bosse à ta manière, mais tu fais gaffe aux gestes barrière.» 
Je décide d’éviter les bus: «Te voilà à pied, mon gugusse». 

Depuis, je marche, cours ou titube. J’aurais même pu me piquer le tube. 

Quatre cents kilomètres après, il y a bien des choses que je sais,
Sur Neuchâtel et son bitume, déserté plus que de coutume. 
Tout y est fait pour la bagnole, et elles y roulent comme des marioles. 
Pour les vélos et les baskets, c’est pousse-toi de là, que j’m’y mette. 

Le temps d’un rêve terre à terre, on peut penser un peu plus vert. 
Faire que la ville soit piétonnière, des Portes-Rouges jusqu’à Serrières.
Bannir l’essence pour ces distances, est-ce que ça n’aurait pas un sens?
Sous la pluie ou sous la lune, mes marches ne me coûtent pas une thune. 

Alors je marche, piétine ou claudique, qui veut bien faire partie de ma clique?
 

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