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«Les Suisses, des vaches à lait?», l’air du temps de Vincent Costet

Deux semaines de congé paternité, serait-ce trop demander?, se demande Vincent Costet.

20 nov. 2019, 05:30
AirDutemps-VincentCostet

Cinq jours de congé paternité. C’est ce à quoi j’ai eu droit pour la naissance de mon deuxième enfant. Pour tout vous dire, j’ai complété avec des jours de vacances, pour avoir deux semaines en tout, le minimum auquel tous les futurs pères auront bientôt droit en Suisse.

Peut-être. Car un comité de droite a lancé un référendum. Pendant mon congé, en plus. Alors, à la joie de l’heureux événement familial s’est mêlée la tristesse devant ce que la Suisse aura à offrir pendant encore longtemps à celles et ceux qui enfantent son avenir, malgré une natalité anémique. Et devant les arguments des référendaires, qui voient ces deux semaines comme le cadeau inutile qui ruinera la prospère famille helvétique, c’est la rogne qui monte!

Invitons donc ces gens du passé à rejoindre le 21e siècle, tout en douceur, comme un bébé à qui il faut faire faire son rot. Répétons-leur avec des mots simples qu’un système plus généreux et surtout plus intelligent serait profitable à cette chère économie suisse (ailleurs les exemples ne manquent pas).

Nous n’irons pas jusqu’à les inciter à se reproduire, mais enjoignons-leur d’appréhender la réalité d’une famille à peu près normale qui vient de s’agrandir. Expliquons-leur enfin l’avantage du congé parental, qui donnera peut-être moins l’impression aux parents qu’on ne les considère que comme des vaches à lait, Madame le «pis» du bébé et Monsieur celui de la famille.

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