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«Le prix des sentiments», l’air du temps de Julián Cerviño

Découvrez la chronique Air du temps de Julián Cerviño

31 août 2019, 05:30
AirDutemps-JulianCervino

C’est trop souvent le cas, l’évidence s’impose de façon si forte qu’on ne peut pas la contester. Le choix n’existe plus, il s’efface devant la raison, basée sur des questions bassement matérielles la plupart du temps. Il n’y a rien à faire, c’est comme ça. En face, les sentiments ne pèsent pas lourd.

Bien sûr, dans ce cas précis, il ne s’agit que d’une maison. Trivialement, ce ne sont que des murs entourés d’un jardin et d’une terrasse. Pourtant, de nombreux souvenirs les habitent. Sa vue imprenable sur la vallée qu’ils surplombent et le bien-être de s’y retrouver en famille ne comptent plus. Ou en tout cas pas assez.

On a beau essayer de se convaincre, de convaincre, qu’il y a une autre solution, ça ne marche pas. Evoquer ces merveilleuses conversations entre le grand-père et ses petits-fils en contemplant le ciel étoilé et ces parties acharnées au terrible jeu de la grenouille constitue une «torture» inutile.

Tant bien que mal, il faut se résoudre à se séparer de cette maison, à la vendre à un prix correct. Ce montant sera évalué par des experts et dicté par le marché, pas florissant dans les contrées où cette habitation a été bâtie.

Après avoir froidement chiffré cette transaction en euros, il s’agira aussi de payer l’addition en larmes. C’est sans doute cela le prix des sentiments.

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