Les réseaux sociaux ont cette qualité de permettre à tout un chacun de s’exprimer librement. Mais ils ont également tendance à détériorer la qualité des débats. Telles des discussions de bistrot débordant sur la voie publique.
Je m’occupe depuis quelques semaines de modérer les commentaires chez «ArcInfo». L’actualité chargée de ces dernières semaines m’a donné matière à voir. Si certains messages m’amusent, la majorité m’inquiètent.
Tant de phrases se ponctuant par des «ABE» ou des «Points» qui sont autant de raccourcis, de culs-de-sac. Des théories bien pensantes, impulsives et tranchées ne laissant aucune place aux discussions et encore moins aux contradictions.
Où se trouvent donc ces notions de nuance et de recul? Ces garde-fous d’une argumentation de qualité, elle-même fondement de tout débat dans un pays démocratique?
Les critiques ne sont pas malvenues. Elles sont une nécessité: chaque avis mérite d’être exprimé et entendu. Mais – et encore plus important que tout – il existe une manière de les formuler.
A l’image de chaque être humain et ses complexités, un thème et ses subtilités méritent d’être envisagés dans leur globalité.
Ainsi, nous nous retrouvons avec des opinions variées, chacune avec leurs caractéristiques, tel un éventail de couleurs. Il nous appartient ensuite d’apprécier ou de rejeter les arguments éclairés des uns et des autres, chacun étant libre de se forger ses convictions. Pour le meilleur et pour le pire.
A partir de là, osons opter pour une vision optimiste et constructive de notre société: l’addition de toutes ces couleurs ne forme-t-elle pas un magnifique arc-en-ciel?