Avez-vous déjà loué des appartements de vacances? Vous en conviendrez, leur décoration est très neutre.
Tout le monde doit se sentir chez soi. On y découvre des images de mer ou de montagnes, des reproductions de Modigliani ou de Miró, des dessins d’enfants ou encore parfois des armoiries. Mais guère plus.
Pourtant, avec des amis, nous avons connu récemment un appartement qui casse tous les standards en matière de déco dans la région de la Jungfrau. La Jungfrau justement, cette jeune fille qui n’a jamais porté aussi bien son nom.
Pendant une semaine, avec nos ados (ouf, ce ne sont plus des gamins!), nous avons vécu entourés de photos… de paires de fesses.
En fait, après analyse fine, il s’agissait d’une seule paire de fesses. Toujours la même, photographiée sous tous les angles. Des clichés de loin, de près. De très très près même.
Soyons honnêtes: les fesses étaient plutôt belles et elles auraient assurément passé les épreuves de sélection du calendrier Pirelli. Mais l’impudeur des propriétaires a nourri avec délice nos discussions.
Fin du séjour. Lorsque nous rendons les clés, je ne peux résister à en savoir plus. Réponse de la propriétaire: «Ce sont les fesses de ma maman. Mon père adorait les photographier. On a toujours vécu avec ces images accrochées au mur.»
Bon sang, mais c’est bien sûr! Les fesses de la Jungfrau n’étaient en fait qu’un simple album de photos de famille. Qu’est-ce qu’on est ringards de ne même pas y avoir pensé. Allez, au boulot, on refait la déco chez nous aussi. «Maman, tu viens? J’ai besoin de toi…»