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«Le stress du réveil revient», l’air du temps de François Nussbaum

Découvrez l’«Air du temps» de François Nussbaum, dont le réveille-matin a rendu l’âme.

16 juil. 2020, 05:30
AirDutemps-FrancoisNussbaum

Tilip, tilip, tilip… Un petit signal discret et bienveillant que je n’entendrai plus. Mon réveille-matin, que j’avais acheté il y a dix ans pour la modique somme de 9 francs, a rendu l’âme. Son cœur battait encore mais il avait complètement perdu le sens des heures. Alzheimer peut-être. Mais quand un tel objet n’est plus fiable, il a peu des chances de bénéficier d’un acharnement thérapeutique.

Triste, bien sûr, d’autant plus que j’ai déjà perdu récemment mon grille-pain: après un malaise qui paraissait guérissable, il avait repris du service, mais une rechute lui a été fatale. Il trône encore, rutilant, sur ma boîte à pain, mais pour combien de temps avant de finir à la déchetterie…

Le problème avec un réveille-matin foutu, c’est qu’il faut le remplacer, même à la retraite. J’en ai eu beaucoup dans ma vie, des plus simples (drrring) aux plus sophistiqués (deux airs de Mozart, dont la différence de rythme casse le sommeil). Mais tous avaient comme point commun le stress du réveil dû à la sonnerie: sursaut, dernier rêve volant en éclat, battement de cœur, juron.

Avec mon tilip-tilip, j’avais enfin trouvé la perle rare qui ne provoque pas ces effets. Il m’est même arrivé (parfois) de ne pas l’entendre, c’est dire sa discrétion et son sens inné de l’empathie. On était devenus potes, avec son tic-tac rassurant pendant la nuit.

J’en ai un nouveau, choisi petit et pas cher, à tout hasard. Résultat: y a pire, mais le stress est revenu. Bon, si c’est pour ne pas louper mon rendez-vous chez le dentiste, le stress est déjà là.

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