Pourquoi se battre pour sauver le climat? Au fond, quand on voit cette surconsommation devenue la norme, quand une étude scientifique pointe que même les cultures bio sont contaminées par des décennies de pesticides, quand les décideurs adoptent de gentilles positions de principe sans mesure contraignante, il y a de quoi virer «collapsologue». Vous savez, ce terme à la mode désignant les spécialistes du prochain effondrement de la civilisation industrielle. Ou, pour la faire courte, la fin de notre monde (et non pas la fin du monde, la Terre nous survivra).
Un collapsologue amateur rencontré récemment me confiait sa vision: guerres, catastrophes et effondrement de la population mondiale à 1 ou 2 milliards d’humains, juste ce que notre planète peut supporter, selon lui. Ce discours ambiant est dangereux. En plus d’encourager «l’à-quoi-bonisme», il entretient la peur. Et la peur est mauvaise conseillère car elle mène forcément à l’affrontement.
Heureusement, des voix plus optimistes se font entendre. Un responsable du média vidéo «Kapaw», qui connaît un succès certain auprès des jeunes Suisses, nous confiait récemment que les sujets sur des initiatives écolos remarquables étaient les plus vus. Oui, les citoyens sont nombreux à s’intéresser à des solutions nouvelles pour un avenir meilleur. Alors gardons le moral!