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Laissez Jersey faire ses mailles!

L’île de Jersey est un véritable paradis. A plus d’un titre, relève Daniel Droz.

15 mai 2021, 05:30
AirDutemps-DanielDroz

C’est chouette Jersey. Pas la fibre, l’île anglo-normande. Même si la première doit son nom à la seconde. Ses pittoresques cottages, ses jardins – on la surnomme l’île aux fleurs –, ses falaises, ses marées impressionnantes font d’elle une destination prisée. «Petite île. Grand esprit d’indépendance», vante l’office du tourisme local.

Indépendante? Jersey est fidèle au duc de Normandie depuis le 13e siècle. Et, aujourd’hui, le duc de Normandie, c’est Elisabeth II d’Angleterre. Son fuseau horaire est calqué sur celui de Big Ben, on paye et on fait du commerce en livre sterling.

A plus d’un titre, Jersey – n’oublions pas ses dizaines de banques et ses centaines de fonds d’investissement et son taux d’impôt de 0% pour les sociétés étrangères –, est un véritable paradis à 22 kilomètres des côtes françaises.

La semaine dernière, l’île a failli être le théâtre d’un nouveau Trafalgar. La faute à des pêcheurs français venus briser la quiétude de ce bout de terre. Une ministre, de Paris, a même menacé de couper le courant. Pour l’électricité, Jersey compte sur la Normandie. L’indépendance a ses limites.

Face à cette attaque, le gouvernement britannique n’a pas flanché. Deux vaisseaux de guerre ont été dépêchés sur place. Après un tir de mousquet, quelques fumigènes, cris de cor, bras et doigts d’honneur, les Français ont battu en retraite.

L’honneur est sauf. Les Européens, il faut qu’ils laissent Jersey faire ses mailles. A l’endroit et à l’envers!

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