Au bistrot. Au resto. Dans l’ascenseur. Sur le trottoir. Au magasin. Chez le coiffeur. Sur les réseaux asociaux. Dans le bus…
Ils s’en inquiètent. Ils en rigolent. Ils partagent leur expertise en la matière, ou plutôt les rumeurs. Ils discutent du collègue de la sœur d’un vieil ami qui l’a eu, lui, «et ça fout les boules, quand même».
Suisses, Français, Italiens, Allemands, Ougandais… Tous n’ont qu’un mot universel à la bouche: coronavirus. A l’aéroport, le sujet est dans l’air, omniprésent. Il suffit que vous vous trimbaliez un petit rhume et n’éternuiez pas assez discrètement pour qu’une douzaine de regards inquiets vous toisent tel un terroriste.
Arrivé sur les plages, vous faites un choix: soit vous la jouez profil bas, soit, à l’inverse, vous forcez le trait en toussant grassement, histoire d’élargir votre carré de sable.
Même si, bien sûr, comme à chaque voyage, vous avez oublié votre trousse de médocs, vous vous refusez de faire un tour à la pharmacie. Vous craignez trop qu’un commando débarque pour vous mettre en quarantaine.
Voyager avec le rhume des foins en période de Covid-19, ça a vraiment de quoi vous rendre malade.