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«La salsa du dément», L’air du temps de Luc-Olivier Erard

Il vous déteste, il vous maudit, mais c’est la fête aujourd’hui.

10 sept. 2019, 05:30
AirDutemps-LucolErard

Trois ans après son élection, Donald Trump poursuit sa danse ordurière au rythme d’un ouragan de catégorie 5. Tout sauf résignés à se transformer en animateurs de téléréalité, les commentateurs politiques font leur maximum pour trouver de la rationalité dans les exubérances présidentielles américaines.

Du coup, on discute des lubies de l’agent orange comme s’il s’agissait des bonnes feuilles d’un manuel de diplomatie de Harvard.

Quel juste prix pour acheter le Groenland? Faut-il mettre fin au libre-échange? Quelle est la meilleure saison pour bombarder l’Iran? Faut-il distribuer les fusils d’assaut à l’école? Si ça continue, ils vont nous dessiner une «doctrine Trump», pour trouver que le président, puisqu’il n’a pas encore fait exploser Wall Street, ne s’en sort «pas si mal» avec «son style bien à lui».

Ha ha! Allez lire le récit que fait le magazine «The New Yorker» du mois d’août présidentiel. La journaliste Susan B. Glasser y recense méthodiquement les faits glanés durant les 31 jours du mois d’août 2019. C’est édifiant.

En août, Trump a joué dix jours au golf. Il a posé avec les parents d’une victime des armes à feu, sourire aux lèvres et pouce en l’air. Il a rendu le chef de la Réserve fédérale responsable des manipulations de cours supposées de la Chine sur sa monnaie. Il a estimé que l’ex chef du FBI, James Comey, était «un tordu», et le chef de la CIA, «encore plus con». Le chef de sa majorité au Sénat? «Un loser». Parmi les journalistes croisés ce mois: un «taré», un «fou» et un «pathétique». 680 tweets en tout, la plupart rédigés en regardant Fox News. Ce n’est pas une présidence, juste la salsa d’un dément.

En savoir plus : Trump’s Wacky, Angry, and Extreme August

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