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La mécanique de l’argentique

Parfois, une technologie plus ancienne peut conserver ses charmes au fil du temps, voire en acquérir de nouveaux. Jusqu’à en devenir ensorcelante, comme l’a appris malgré lui Antoine Willemin.

29 juin 2021, 05:30
AirDutemps-AntoineWillemin

Il y a quelques années, j’ai récupéré un vieil appareil photo analogique et je me suis mis à l’utiliser régulièrement. À une époque où le téléphone le plus basique dispose d’un appareil photo de qualité raisonnable, ça peut paraître un peu étrange de vouloir s’imposer les contraintes de la pellicule et de la focalisation manuelle, sans parler des frais de développement.

Mais la qualité d’image permise par l’analogique reste bien souvent supérieure à celle des appareils photos numériques d’entrée de gamme. La lenteur du processus est parfois un atout, qui pousse à bien choisir ses clichés, à travailler leur composition et surtout à mieux apprécier chacun d’entre eux.

Le problème, en revanche, c’est que s’y lancer revient à mettre un doigt dans l’engrenage. On commence par un appareil 35 mm, puis on y ajoute un flash, des objectifs, d’autres appareils… Et, attiré par les sirènes des plus grands formats, on se retrouve à écumer les sites de ventes en ligne à la recherche d’un Rolleiflex ou d’un Hasselblad, voire à contempler la possibilité d’acquérir une chambre photographique grand format tout droit sortie d’un album de Tintin.

Avant de me la jouer Ansel Adams, je pourrais déjà développer mes pellicules noir et blanc à la maison. Allez, un manchon, une cuve, des produits… La couleur demanderait un peu plus de matériel, mais pourquoi pas? Tiens, un agrandisseur, histoire de faire des tirages? Comment ça, ma chérie, «on ne peut pas déménager juste pour que tu puisses installer un laboratoire»?

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