Votre publicité ici avec IMPACT_medias

«La 5G selon Roger», l’air du temps de Luc-Olivier Erard

Les revers liftés, c’est bon dans le tennis. Dans la pub, rien ne vaut le simple coup droit. Découvrez l’«Air du temps» de Luc-Oliver Erard, journaliste à «ArcInfo».

12 avr. 2019, 05:30
AirDutemps-LucolErard

L’arrivée en Suisse des communications mobiles de 5e génération est imminente. Si vous l’ignorez, c’est que vous vivez dans une cave. Impossible de rater Roger Federer, qui s’affiche sur les murs dans le camaïeu jaune orange de l’opérateur Sunrise. Si Roro est connu parce qu’il excelle dans son hobby, il a aussi un vrai métier: vendre des trucs.

Entre autres des montres (Rolex), des avions (Net Jets), des boules (Lindor), des raquettes (Wilson), des autos (Mercedes), des cafetières (Jura), des pâtes (Barilla), des survêtements de soirée (Uniqlo), des pompes (Nike) et des rasoirs (Gillette). Déjà, l’assortiment de cet Amazon du Haut-Rhin force le respect, mais voilà qu’il se diversifie: depuis que Berne a distribué les concessions pour le mobile de dernière génération en février, des affiches montrent le tennisman jouant à un jeu vidéo, équipé d’un casque de réalité virtuelle flanqué d’un slogan pour la 5G.

Depuis, le débat public s’est enflammé. La fatigue technologique et les craintes sanitaires remettent en question l’urgence de l’installation des antennes 5G. Certains se donnent la peine de combattre ces questionnements légitimes en détaillant l’intérêt de la 5G pour le déploiement d’une industrie propre et performante, ou relativisent le danger d’un G en plus. Chez Sunrise, par contre, ils ne se sont pas fatigués. Le message est trivial: si vous êtes très riche et que vous n’avez plus grand-chose à faire pour le rester, la 5G vous aidera à meubler vos temps morts.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias