«Le paiement de l’impôt n’est pas forcément une punition!» La phrase a été lancée hier au Grand Conseil neuchâtelois par le socialiste Baptiste Hurni. Le Grand Conseil était plongé non pas dans une discussion sur la réforme de la fiscalité mais dans la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire. Le débat semblait bien parti pour avancer assez rapidement.
Mais le Grand Conseil ne serait pas vraiment le Grand Conseil si un débat sur une loi qui contient environ 130 articles ne déclenchait pas quelques joutes oratoires. Et l’article sur le taux de taxation de la plus-value en cas de reclassement d’un terrain a provoqué quelques passes d’armes. On sentait que le député Baptiste Hurni était en verve.
D’autant qu’un peu plus tôt, il avait été brimé par une collègue de parti. Presque un crime de lèse-majesté pour le président de groupe parlementaire qu’il est. Il pensait pouvoir défendre en plénum un amendement qui avait passé le cap en commission. Mais entre-temps, la commission, présidée par la socialiste Johanne Lebel Calame, avait changé d’avis, convaincue par le Conseil d’Etat, et retiré cet amendement.
Baptiste Hurni en est donc resté coi! Mais le très probable futur conseiller national n’allait pas tarder à se reprendre. Et dans la foulée, lancer quelques petites phrases percutantes dont il a le secret. D’où sa tirade sur le paiement de l’impôt.
On rappellera simplement au député Hurni qu’il reprend là l’idée défendue il y a quelques années par le ministre vaudois des finances, le PLR Pascal Broulis. Ce dernier avait publié un petit livre sous le titre «L’impôt heureux». C’était avant que certains se demandent si le ministre payait ses impôts à Sainte-Croix ou à Lausanne! Espérons que Baptiste Hurni sait où il paye les siens.