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«L’herbe y est pourtant verte», l’air du temps de Frédéric Mérat

Parking ou pas, certains trouvent les Jeunes-Rives à leur goût. Découvrez la chronique «Air du temps» de Frédéric Mérat.

02 juil. 2020, 05:30
AirDutemps-FredericMerat

A Neuchâtel, c’est un serpent de mer. Ou un «serpent de lac». La suppression du parking des Jeunes-Rives est un monstre lacustre qui n’a pas fini de hanter la politique du coin.

L’agencement de celles que l’on appelait encore sobrement les «jeunes rives» échauffe les esprits depuis les années 1960. Un adieu à la «mer de tôles» qui les dénature est espéré de longue date. C’était bien avant les lendemains d’Expo.02. Il y a près de cinquante ans déjà, il était envisagé de déplacer le parking pour mieux respirer.

Le temps ne s’est toutefois pas écoulé sans la moindre avancée: entre 1974 et 2020, le nombre de places de parc qu’offre cette surface gagnée sur le lac est passé de 2000 à 300. Et de gratuites à payantes. Entre-temps, le terrain vague s’est mué en zone de délassement plus ou moins savamment organisée.

On ne s’en sort pourtant pas. Même les pronostics les plus prudents ont été déjoués. Comme dans «L’Impartial», en juin 1981: «Nous prenons le pari que, en l’an 2000, les membres du Conseil général discuteront encore et toujours du parking et de l’aménagement des Jeunes-Rives.» C’était à quelques jours d’une votation qui allait balayer une initiative demandant que le site devienne une «véritable zone verte».

En attendant, certains continuent d’y trouver l’herbe à leur goût. Ils se demandent si l’on ne pourrait pas faire plus simple et réserver un meilleur usage à tant de millions.

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