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«L’astuce de l’été», l’air du temps d’Anouchka Wittwer

Découvrez la chronique «Air du temps» d’Anouchka Wittwer.

08 juil. 2020, 05:30
AirDutemps-AnouchkaWittwer

Et puis un matin, à travers nos rideaux, on entrevoit l’été qui étire ses moites rayons. Vite vite, c’est la grande mue! On troque nos grosses godasses pour des birkenstock ou des crocs – selon notre position sur l’échelle du mauvais goût – un nez qui fuit pour une peau qui cuit, l’epic dark metal de chalet pour Francky Vincent, nos soirées Netflix pour des apéros terrasses, nos chocolats chauds pour des mojitos, nos verveines pour des spritz, nos laits au miel pour des pastis, notre eau pour des martinis dry et nos repas du soir par des russes blancs, parce qu’au final il est 21h et le concept de cuisson des pâtes nous semble aussi compliqué que celui du tressage d’une chaise en rotin, on mangera demain.

Et pour l’eau, ce n’est même pas notre faute. On a bien essayé, entre deux commandes de chasselas, de placer un timide «… et un verre d’eau aussi?». Vu le signe de tête du serveur, on se dit que le message a été reçu 5 sur 5. Résultat, on se retrouve seulement avec une fin de bière chaude, un chasselas tout neuf et même pas nos yeux pour pleurer. La déshydratation nous guette, lâcher une larme devient suicidaire.

En tout cas, les terrasses neuchâteloises en été, c’est du pain béni pour le Covid: celui qui réussit à choper en premier son Graal d’or bleu après avoir récité trois Ave Bloody Mary suppliant au serveur devra se battre avec ses voisins de table pour en voir la couleur.

Mais j’ai l’astuce: ne buvez que des absinthes, non seulement c’est local, mais surtout, on vous amène un verre d’eau avec. Si après ça vous avez la gueule de bois… c’est que vous avez bu le mauvais verre. Pochtron!

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