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«L’art de la schinde», l’air du temps de Nicolas Heiniger

Découvrez la chronique «Air du temps» de Nicolas Heiniger.

24 oct. 2019, 05:30
AirDutemps-NicolasHeiniger

La photo, parue ces jours, a créé un petit scandale en Inde. On y voit une classe entière portant, sur la tête, un carton, avec une petite ouverture sur le devant pour les yeux. Le but de cette improbable opération était d’empêcher ces étudiants en chimie de tricher lors d’un examen. Avec un tel harnachement, difficile en effet de jeter un œil sur la copie du voisin sans se faire un torticolis et s’attirer accessoirement un renvoi immédiat.

Depuis plusieurs années, l’Inde connaît en effet des problèmes de schinde, comme on dirait chez nous, qui prennent des proportions hallucinantes. Un journaliste avait immortalisé en 2015 des dizaines de parents d’élèves en train d’escalader la façade d’un centre d’examens, pour tenter de faucher les réponses aux tests pour leurs rejetons. C’est que l’Etat promet aux représentants des castes les plus pauvres une prime en espèces sonnantes et trébuchantes s’ils répondent correctement à plus de la moitié des questions. D’où cette véritable foire à l’empoigne qui survient à chaque exam’.

En Suisse, c’est plus classe. En 2015, notre pays avait fait parler de lui dans ce domaine parce qu’un élève d’une école de commerce genevoise avait été le premier à utiliser une montre connectée lors d’un examen. Mêler horlogerie et haute technologie pour pougner, voilà une attitude bien helvétique.

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