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«Je veux, donc je peux», l’Air du temps de Patrick Turuvani

Découvrez la chronique «Air du temps» de Patrick Turuvani.

07 août 2020, 05:30
AirDutemps-PatrickTuruvani

En montant à la cabane de Tourtemagne pour un reportage d’été, je ne pensais pas gravir le Kilimandjaro par ricochet, dans le sillage de Tom Belz, cet Allemand amputé de la jambe droite à l’âge de 8 ans, qui fut le premier homme, en 2018, à atteindre le plus haut sommet d’Afrique sur une jambe et deux béquilles. Simplement parce qu’un jour, il en a eu marre que les autres lui disent ce qu’il pouvait faire, et surtout ne pas faire, du fait de son opération.

Son credo: «Montrer qu’un handicap physique n’est pas nécessairement un obstacle, et ne doit pas servir d’excuse non plus. Chacun doit surmonter des difficultés dans sa vie», expliquait-il alors sur le site de son sponsor.

Ce «je veux, donc je peux» traduit bien la simplicité de penser des montagnards. Quand on lui demandait pourquoi il voulait escalader l’Everest, George Mallory répondait «parce qu’il est là». Dans son autobiographie, Lionel Terray, l’un des héros de l’Anapurna, décrivait les alpinistes comme des «conquérants de l’inutile». C’est oublier que l’utile est parfois invisible pour les yeux et ne se voit bien qu’avec le cœur, aurait pu nuancer le renard du Petit Prince.

Dans les moments durs, Tom Belz peut nous aider à prendre conscience que nous sommes tous plus forts que ce que nous imaginons. Qu’il faut croire en nous, toujours, et savoir faire émerger cette capacité insoupçonnée de réaliser nos rêves.

On ne sait pas si cette foi permet réellement de déplacer des montagnes. Mais elle permet déjà de grimper dessus. Et ce n’est pas rien.

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