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«J’ai dit oui», l’air du temps de Vicky Huguelet

Dans son «Air du temps», Vicky Huguelet revient sur la notion essentielle du consentement.

31 juil. 2020, 05:30
AirDutemps-VickyHuguelet

«Il pense que les femmes aiment qu’on les force un peu.»

«J’avais trop bu, je ne pouvais pas résister. Il en a profité.»

«Je l’ai regardé avec envie. Pour lui, c’était le signe qu’il pouvait faire ce qu’il voulait.»

«Je l’ai embrassé. Je voulais m’arrêter là. Il ne l’a pas entendu de cette oreille.»

«Il était tellement insistant… J’avais envie qu’il me lâche la grappe, alors je l’ai laissé faire.»

«Je désirais de la tendresse, pas du sexe. Il ne m’a pas écoutée.»

«Il a dit qu’une fille habillée comme moi ne pouvait pas dire ‘non’. Je l’ai cru.»

Ces témoignages de femmes ayant cédé à des relations sexuelles non désirées pullulent sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’entre elles se sont senties obligées de «passer à la casserole». Puis, malheureuses, ont cherché une raison à cette «faiblesse», en se rendant responsables.

Elles ont voulu «faire plaisir». Etaient «trop sexy». Ont obéi au «devoir conjugal». Ne voulaient pas «casser l’ambiance». Parce qu’on apprend aux petites filles qu’un garçon «a des besoins». Parce qu’on apprend aux petits garçons qu’une femme qui dit «non» pense «oui».

Il est nécessaire de faire entrer la notion de consentement dans la définition pénale du viol. Pour qu’hommes et femmes ne cèdent plus aux pressions de la société. Pour qu’hommes et femmes puissent faire l’amour en toute quiétude. Pour qu’une personne qui n’a pas dit «oui» puisse enfin être reconnue comme victime.

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